Parmi les bienfaits par lesquels Allah nous comble figure celui du mariage. C'est la clé d'or pour une vie commune, construite sous le regard béni du divin. L'Islam, de sa part, a émis des critères rigoureux pour accomplir cette union morale et spirituelle par excellence. Si le mariage est bien organisé, il portera ses fruits dans le futur.
De plus, il nous faut tout d'abord connaître le but pour lequel Allah a dicté cette union légitime. Ceci nous conduira à bien comprendre le mariage pour que notre vision soit claire et intégrale.
Oui, beaucoup d'entre nous, lorsqu'ils sont interrogés sur ce qu'ils cherchent dans le mariage, répondent que c'est le repos psychologique. Mais est-ce vraiment tout ? Plusieurs actes, autre que le mariage, peuvent nous amener à ce repos. Cette vision est donc incomplète.
Le mariage est considéré, selon le texte coranique, comme l'un des signes divins au sein duquel domine la bonté et l'amour.
Le premier critère que l'Islam met pour celui, ou celle, qui veulent se marier, est le critère de la foi. Une famille construite sur ce critère regorge de confiance en lui, car la foi lui donne toujours de la force et de l'énergie. Cette foi doit être renforcée au sein de la famille pour qu'elle ne perde pas son étincelle.
Il est rapporté que l'Imam al-Sadîq (as) a dit : « Si l'homme se marie avec une femme pour sa beauté ou pour sa richesse, Allah lui en confie, mais s'il se marie avec comme motif la foi, Allah lui accordera la richesse et la beauté » ([1])
Il s'avère que la richesse et la beauté sont des titres éphémères, qui peuvent disparaître à tout moment, alors que la foi peut perdurer à l'infini, si l'homme cherche à la garder.
L'Imam (as) a aussi dit : « aucune construction dans l'Islam n'est plus aimable auprès d'Allah que le mariage ».([2])
Ces hadiths ne se réfèrent pas seulement à l'homme, la femme, de son côté, doit choisir son conjoint, pour les même critères .
Dans notre société, beaucoup de gens ne sont pas encore mariés. Ils avancent des réponses illogiques. Ils argumentent leur décision de ne pas avoir besoin de se marier, car ils pensent que le mariage est un fait secondaire dont ils peuvent se passer en tout lieu et en temps. Cette fausse vision devrait être corrigée, sinon elle constitue un danger.
Lorsqu'Allah a mis l'accent sur le besoin de se marier, c'est parce qu'Il a fourni tous les moyens pour garantir le succès de cette union, aussi bien spirituelle que matérielle.
Voici un verset magnifique que nous lisons dans la sourate al-Rom :
« L'un de ses signes est qu'Il a créé pour vous, et de vous, des conjoints, pour mettre entre vous une bonté ainsi qu'une miséricorde ».
Dans la sourate al-Nissa, verset 21 :
: « comment oseriez-vous le prendre, après l'union la plus intime qui vous a associé l'un à l'autre …… »
Alors que ce verset aborde la question de supprimer une partie de la dot de la femme, il montre, subtilement et par un style prononcé, un aspect magnifique de cette union, alors que le sens en arabe est plus sublime, voir plus touchant. Dans cette union le mari et son épouse deviennent une seule âme, et il est surprenant de voir que le mari peut nuire à son âme !
Dans un autre hadith, nous pouvons lire ceci :
« quel intérêt l'homme pourrait-il avoir, après celui d'être musulman, si ce n'est de se marier avec une femme musulmane. Il se réjouit lorsqu'il la regarde, elle lui obéit lorsqu'il lui ordonne, le garde en son absence, dans sa personne et dans son argent » ([3])
Ceci met en évidence l'importance d'avoir une femme musulmane, car sa foi lui impose des restrictions énormes pour se montrer fidèle à son conjoint. Dans cet aspect, la place de l'époux devient le centre de la famille. Allah dit dans la sourate al-Nissa :
« Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens ».
Allah a mis dans ce verset un équilibre pour que ce lien soit adapté. Cette autorité n'est pas venue pour signaler la supériorité de l'homme, mais vient aborder une question largement discutée, celle de la prépondérance. Dans la majorité des textes, nous lisons qu'Allah accorde à l'un(e), une faveur sur l'autre. Il s'avère donc que ce verset est contraint et n'est pas absolu.
Le Prophète (sawas) a dit : « Le croyant ne peut avoir aucun intérêt meilleur que d'avoir une bonne épouse et la pitié d'Allah». ([4])
L'Imam al-Sadîq (as) a dit : « La femme est vue comme un collier, regarde donc le collier que tu mets » ([5])
Même dans l'éducation des enfants, qui est une question très critique au sein de toute société, l'Islam s'est préoccupé d'organiser la vie de toute personne, avant et après sa naissance.
Cette éducation commence avant le mariage. Dans la question de l'allaitement, en guise d'exemple, il est conseillé de choisir une musulmane, chaste, qui fait ses ablutions fréquemment, et de ne pas choisir une mécréante. En cas d'urgence, nous choisissons la tributaire (dhimmi), en lui interdisant de boire du vin et de manger de la viande de porc ([6]) . Ceci, pour protéger la personne de toute atteinte morale.
Quelques jours après le mariage de l'Imam Ali (as) avec la dame Fatima (as), le Messager d'Allah (sawas) lui rend visite et lui dit : « comment as-tu trouvé ton épouse ?». L'Imam Ali (as) lui répondit : « le meilleur soutien qui m'aide pour obéir à Allah ».
Il incombe au jeune croyant que son but pour le mariage soit de gagner le consentement d'Allah, et qu'il choisisse une femme qui l'aide dans ce but. La femme croyante doit choisir un homme qui l'aide aussi à obéir à Allah. Le mariage n'est pas un but en soi, mais plutôt un moyen pour gagner le consentement d'Allah. Par le mariage, ils chercheront, les deux ensemble, à brûler les étapes, afin d'atteindre leur intégration.
De plus, le mariage ne signifie pas seulement un acte d'engagement entre deux personnes, c'est un lien qui relie deux familles, ainsi que deux tribus. Tant que le mariage se fait au sein d'une famille dont l'orientation est religieuse, il sera très fort et solide. Cela ne sera jamais pareil dans telle ou telle famille, car lorsque la femme vit au sein de cette famille, ses responsabilités et ses engagements augmentent tellement qu'elle se rend compte de l'importance de garder les principes dans lesquels vit cette famille.
[1] ) al-Sadouq, wassa'il al-shia, V. 7, P, 30
[2] ) idem, V. 14 , P,3
[3] ) al-Kafi, V. 5, P.327
[4] )Kanz al-Umal, 4441
[5] )Maa'ni al-akhbar, V1 , P.144
[6] ) Hȋlȋ al-(jaafar ibn Al-Hassan), Shara'a al-islam fi Massa'el al-Halal wal-Haram , v. 2 ,p .570.
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