Cheikh al-Tusi, Abu Ja'far Muhammad ibn al-Hassan ibn Ali ibn al-Hassan al-Tusi. Naquit au mois de Ramadan en 385 A.H. à Tus en Iran, il y grandit jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, alors il eut l'intention d'émigrer vers l'Irak, il arriva à Bagdad en 408 A.H.
Opinions sur Cheikh al-Tusi
Des érudits et historiens ont rendu hommage à Cheikh Al-Tusi , et ici on cite certains de leurs commentaires: l'érudit al-Hili (m. 726 A.H.) le décrit comme le Cheikh des imâmites et leur leader , Cheikh al-Tayefah , l'homme de confiance , le véridique; et le savant des histoires des hommes , de la jurisprudence islamique, de la théologie , du discours et de la littérature.
Sayyed Bahr al-Ulum dans son (Al Fawaed al rijalya) dit : il est Cheikh al-Tayefah , un ardent défenseur de la Charia et le pilier de chiisme imâmite. Ibn Kathir le décrit par (le savant des chiites) , et Ibn al-Jauzi par (le haut-parleur des chiites)
Ses maîtres
Cheikh Al-Tusi était bien éduqué par un certain nombre d'érudits et de cheikhs à Tus et à Bagdad. Ces érudits et cheikhs appartenaient à des doctrines islamiques diverses; parmi eux , les érudits imâmites , zaydites et sunnites; c'est ce qui contribua fortement à la création de la culture encyclopédique de notre interprète et à caractériser sa personnalité d'un type d'ouverture , et à la donner la faculté d'enquête et d'exploration après qu'il aie exploré l'œuvre d'un certain nombre d'érudits de l'Islam de différentes sectes islamiques.
Son leadership intellectuel des chiites
Après la mort de Charif al-Mourtada en 436 A.H. , Cheikh Al-Tusi devint le leader religieux de la doctrine chiite imâmite , et un des piliers des imâmites . Sa demeure à la région de Karkh à Bagdad fut une destination des différentes délégations qui y trouvaient la résolution de leurs problèmes et l'explication de leur problématiques religieuses. Il fut nommé (Imam) qui est le titre le plus élevé des titres scientifiques chez les chiites imâmites. Les savants qui assistaient ses cycles s'accrurent jusqu'à ce que le nombre de ses disciples devint plus de trois cents des différentes sectes islamiques.
Les Abbassides comprirent le statut scientifique du Cheikh Al-Tusi , le calife abbasside al -Kaime bi -Amruallah (422-467 A.H.) accorda à notre Cheikh la Chaise de Parole (Kursi al-kalam), et cette chaise n'était pas accordée, à ce temps, qu'au chef des savants ; le Cheikh Al-Tusi l'obtint malgré la différence doctrinale entre lui et le calife abbasside.
Et quand les envahisseurs (les Seldjoukides) entrèrent à Bagdad en 447 A.H., les brouilles s'éclatèrent, et il y avait des troubles, et les discordes commencèrent entre les ignorants des chiites et des sunnites ; Dâr al-Tusi(sa demeure)et sa bibliothèque furent victimes de ces discordes, où sa demeure fut fermée, pillée et brûlée; et ses livres , ses œuvres et ses cahiers furent aussi brûlés beaucoup de fois, et devant le peuple.
Son Ecole à Najaf al-Achraf
Forcé,Cheikh al-Tusi quitta Bagdad et se dirigea vers la ville de Najaf al-Achraf, où se trouve la tombe du prince des croyants Ali ibn Abi Talib(as), entra dans la ville en 448 A.H., et il semble que le choix de Cheikh al-Tusi de la ville de Najaf al-Achraf, pour y habiter ait eu plusieurs raisons parmi lesquelles:
1-La présence du noyau d'un mouvement scientifique dans cette ville, qui pourra, peut-être, remplir le vide après Bagdad.
2-L'emplacement de Najaf al-Achraf dans les environs de Kufa, qui est le centre du Chiisme , où le cheikh Al-Tusi trouvera une base populaire appropriée pour répondre à ses idées et ses opinions.
3-La position géographique de la ville de Najaf, qui est loin du centre des événements troublants à Bagdad, lui donna le mérite d'être une place intellectuellement sûre.
Cheikh al-Tusi resta dans la ville de Nadjaf al-Achraf douze années ,depuis l'année 448 A.H. jusqu'à sa mort en 460 A.H.
Le décès de Cheikh al-Tusi
Les histoires sont variées dans la détermination de l'année du décès de Cheikh al-Tusi, mais la plus célèbre est en 460 A.H., c'est-à-dire , il atteignit l'âge de près de soixante-cinq ans, de l'année 385 A.H. à 460 A.H.
Il fut enterré dans sa demeure, qui deviendra plus tard une mosquée appelée la mosquée de Cheikh al-Tusi, et devint un des sanctuaires bien connus, en plus d'être une école où les élèves de la Hawza de Najaf (l'école religieuse de Najaf) étudient les sciences religieuses ; ils sont repartis dans des cycles de divers sciences islamiques.
اترك تعليق