Les conseils du Référent Religieux As-Sīstāni aux combattants contre Daesh et aux médecins

L\'Autorité Religieuse Suprême a de nouveau appelé les braves combattants  à sauver les citoyens dans les zones occupées par Daesh, et à les considérer comme leurs frères auxquels ils viennent porter secours. Elle a aussi formulé de nombreux conseils aux médecins.

Le représentant du Référent Religieux Sayyed  As-Sīstāni a proclamé lors de la seconde partie du sermon de la prière du vendredi 11 du mois de Ramadan 1437 (17/06/2016):

\Cette semaine, Son Eminence et Référent Religieux Suprême a rencontré des médecins de la Ville Sainte de Najaf, et leur a donné pour conseil: «prodiguez des soins aux patients en toute équité, sans aucune distinction entre le riche et le pauvre ou le faible et le puissant ». De même que ce conseil a été promulgué aux médecins présents lors de cette rencontre, il est aussi destiné aux agents qui sont en contact avec les citoyens et notamment les agents de la fonction publique.

Le Cheikh Abdou Mahdi Al-Karbalâ\'i a dit: les conseils de Son Eminence Seyed Sīstāni aux médecins peuvent être définis comme suit:

1) prodiguer des soins au patient, signifie d\'effectuer une analyse médicale complète en usant de toutes les capacités intellectuelles et professionnelles afin de diagnostiquer la maladie en consultation des experts en ce domaine.

2) d\'être affectueux envers le patient et de le considérer au même titre qu’un proche parent, en employant les mots et les expressions qui le réconfortent.

3) l\'objectif principal est de soigner le plus grand nombre de personnes et de leur sauver la vie, sans tenir compte de l\'aspect financier ou de considérer la médecine comme étant une affaire commerciale.

Le soutien accordé aux patients ne doit en aucun cas faire l’objet d’une quelconque forme  de ségrégation, qu’elle soit sociale ou financière. Chacun doit bénéficier des soins en toute équité. Chaque patient souffre de sa maladie, et cette souffrance ne se mesure pas par l\'aspect financier ou la position sociale. Le médecin ne doit pas différencier les soins qu’il promulgue à ses patients sous prétexte de privilèges ou de profits pécuniaires.

 Ces recommandations s’adressent non seulement aux médecins, mais aussi aux agents de la fonction publique. Car leur rôle est de servir les citoyens, notamment les familles de martyrs, les orphelins, les veuves et les indigents. Ces conseils s’adressent aussi aux responsables et fonctionnaires des services publics, tels que l\'eau, l\'électricité, la santé, l\'enseignement…

«L\'enseignant doit garder à l’esprit que sa conduite a une influence majeure sur ses étudiants, il ne doit pas se considérer comme étant simplement un professeur en médecine, mais doit tenir compte de la valeur religieuse et éthique de ses propos et de ses actes. L\'humilité constitue une qualité majeure et nécessaire chez l\'enseignant, il ne doit pas s’exprimer avec arrogance vis-à-vis de ses étudiants». Ainsi, ce conseil s’adresse à tous les enseignants de quel que niveau ou de quelle que spécialité que ce soit. Les enseignants doivent comprendre que leur mission n\'est pas uniquement la formation professionnelle dans leur domaine, mais elle est aussi d’enseigner et d’éduquer tout en tenant compte des principes de l’éthique et de la citoyenneté. L\'enseignement ne saurait être profitable sans l\'éducation et l\'éthique. Le professeur le plus influent auprès de ses élèves est celui qui s’éduque soi même, et qui transmet cette éducation en toute humilité et avec pédagogie. Le professeur se doit d’être tolérant et compréhensif afin de pardonner les erreurs de ses étudiants et de les orienter avec sagesse. De même il doit respecter tous les étudiants et ne pas  dévaloriser ceux dont le niveau est le moins élevé, mais plutôt les encourager et leur enseigner les moyens de s’épanouir. Il  doit faire prendre conscience aux élèves que la réussite dans leurs études est primordiale, et que la réussite suprême en cette vie consiste à bâtir une relation avec Allah le Tout-Puissant, ainsi qu’avec les membres de la société. C’est ce qui caractérise le sentiment de responsabilité.

L’Imam Ali (as) a dit : « enseignez aux gens le bien sans votre langue, soyez prédicateurs par vos actes… ».

Seyed Sistani a aussi exhorté à l’unité de l’Irak, et cela ne peut se concrétiser que par l’unité des irakiens, et pour cela il y a deux choses qui sont nécessaires en cette épreuve:

Premièrement : prendre soin des exilés et des réfugiés sans distinction d’appartenance religieuse ou ethniques etc.

 

Les principaux concernés sont les associations humanitaires et les institutions civiles qui doivent s’efforcer d’être au service de cette couche sociale par l’apport de tout ce dont elle a besoin, et cela sans distinction de race, de religion, et encore moins d’éthique. Tous sont irakiens, toutes ces appartenances mentionnées ne constituent pas une raison de distinction et c’est ce qui détermine les droits et l’égalité des citoyens. Une telle conception confortera toutes les composantes irakiennes à concevoir l’unité. C’est ce qui apportera des résultats significatifs dans l’âme des citoyens, et établira un lien solide entre les individus au sein de la société. Ainsi, les groupes terroristes tels que Daesh n’auront pas l’occasion de diviser et de semer l’esprit de haine et de discorde entre les diverses composantes de la population.

Deuxièmement : « cela concerne principalement les combattants qui se sacrifient pour défendre la patrie et la libérer de la souillure terroriste. L’obscurantisme qui anime ces êtres et qui constitue le noyau de leur animosité constitue réellement une aberration. La mission des combattants est de  libérer l’Irak de ce fléau. Cette mission requiert une grande discipline, en tenant compte des règles humanitaires et islamiques accordées à tout un chacun en zones de combats, notamment aux civils, aux personnes âgées, aux  femmes et aux enfants, ainsi qu’à celui qui dépose les armes… ».

Les combattants doivent garder à l’esprit leur objectif premier qui est de secourir les citoyens et de libérer les zones occupées par Daesh, de les considérer comme des frères qu’ils viennent mettre à l’abri des calamités qui sont le résultat de l’obscurantisme qui incite à tuer, par des méthodes inhumaines, ceux qui ne partagent pas la même idéologie. Ils ne doivent pas se détourner de leur objectif initial et sombrer dans l’esprit de vengeance et de haine.  Pour y parvenir selon les règles islamiques, éthiques et humaines il est nécessaire de considérer deux choses:

Premièrement : D’être discipliné en toute circonstance et d’éviter de causer du tort à autrui sous prétexte d’avoir perdu un ami et de perdre le contrôle, et ainsi de commettre un acte répréhensible au regard de la loi imposée par l’Islam en situation de guerre.

Deuxièmement : Le respect des règles humanitaires et islamiques dans le traitement de quiconque.

Il faut distinguer ceux qui menacent la sécurité d’une part, et d’autre part les citoyens qui ne causent aucun préjudice à l’égard de la nation. L’objectif de cette guerre est de sauvegarder l’identité nationale, humaine, et la civilisation Irakienne que ces groupes terroristes tentent de saper.

Cheikh Abdou Mahdi Al-Karbalâ’i a mentionné que les conseils de l’Autorité Religieuse Suprême ont insistés sur trois points :

1-  Ne vous en prenez pas aux familles de ceux qui vous combattent, notamment les personnes âgées, les enfants et les femmes. L’Imam Ali (as) a interdit de s’en prendre aux maisons des ennemis ou à leur famille.

2- Ne touchez pas à l’argent d’autrui, car nul n’est en droit d’utiliser l’argent d’autrui sans son consentement.

3- Ne commettez pas de péchés, quelle qu’en soit la nature.

 

 

 

Vérification par Mohammed BEDROUNI

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