La famille en Islam. partie 6

La dot

 

L'une des questions sur laquelle l'Islam met l'accent, est celle de l'importante dot imposée à celui qui se présente pour le mariage. Lorsque nous lisons l'histoire, nous voyons que la dot des grandes dames de l'Islam était très simple. La dot de Fatima al-Zahra(as) était 480 dirhams, un montant considéré à cette époque-là très médiocre. Sa mère Khadija (as), les épouses des imams infaillibles (as), ont, elles aussi, fait de même pour que le mariage soit construit sur des bases  simples. 

 Par conséquent, les jeunes renoncent à se marier, ce qui entraîne une augmentation du nombre de célibataires, et conduit ainsi à divers problèmes sociaux.

Il est rapporté que le mariage construit sur une simple dot sera béni et prospère. Allah ''Le Tout Puissant'' augmentera les bénédictions et les subsistances aux familles issue de ce mariage.

   

 

 

 

Le fanatisme tribal

 

Les effets que produisent  la société sur nous sont considérables. Beaucoup de gens sont largement influencés par ce qui les entoure comme traditions et coutumes héritées de l'ignorance tribale. Parmi les exigences imposées par certaines familles face à celui qui se présente, est celle de ne pas marier leurs filles aux autres familles, mais uniquement aux deux familles qui appartiennent au même lignage. Elles prétendent vouloir que leur descendance soit la même. 

L'Islam a averti que cela fait partie de l'ignorance, et doit donc être éliminé. Voici un verset coranique qui résume tout : « Ô gens, nous vous avons créés d'un homme et d'une femme, nous avons fait de vous des peuples et des tribus, afin que vous vous connaissiez les uns les autres. Le plus digne parmi vous est le plus pieux ».         

  

Contredire le désir de la fille.

 

D'autres familles contredisent la volonté de leurs filles qui désirent se marier. Elles prétendent que celles-là n'ont pas encore atteint la maturité nécessaire, et qu'elles ne sont pas en mesure d'assumer la responsabilité conjugale, ce qui laisserait des effets négatifs sur les filles. Il se peut qu'elles renoncent après ce refus, de penser à se marier. Même d' un point de vue légitime, le tuteur, qu'il soit le père ou le grand-père, n'a pas le choix de contredire la volonté de sa fille ou de sa petite fille pour le mariage, même face à celui qui répond à toutes les conditions qui lui ont été demandées.

Ce refus est irréversible. Il met en péril toutes les composantes de la société, car les désirs de la fille sont plus ardents que ceux de l'homme. Il se peut que ses désirs et ses passions la conduisent à une déviation morale et religieuse, et qu'il sera alors difficile pour elle, de s'en sortir.

L'Islam a veillé à protéger la société de toute chose qui encourage que les actes indécents et honteux se répandent parmi les gens.

Le respect mutuel

Il vaut mieux rappeler, à maintes fois, que le mariage n'est pas un fait temporel qui finit dans un temps limité. Cette union devrait durer le plus longtemps possible, car son rôle se renouvelle progressivement. Comment ? Au début l'objectif est d'engendrer une bonne progéniture, puis fournir une bonne éducation, puis d'aider les enfants à se lancer dans la vie, puis de partager les difficultés de la vie.

Cette séquence serait donc un fait ininterrompu, et chaque fois qu'un événement vient perturber sa sérénité, il faut que les choses reviennent à leur état initial.

Mais qui, à priori et parmi les parents, se charge de garder la sérénité dans cette union ? C'est en fait,  l'épouse.

Il est rapporté de l'Imam Ali (as), qu'il a dit au sujet de la dame Fatima al-Zahra (as) : « lorsque je la regarde, mes soucis se dissipent ».

Amel al-Qatan, chercheuse libanaise dit : « je remercie Allah de m'avoir créée en tant que femme, car si l'Occident a cherché à diminuer le rôle de la femme, il a aussi cherché à diminuer son rôle de mère. Si la femme éduque son fils, qui deviendra un jour un leader ou un réformateur, le nom de cette femme se perpétuera, car elle aura offert au monde, une grande personnalité qui laissera ses empreintes ».

La preuve la plus évidente est Umm al-Banin (as), dont le nom est toujours lié à celui de son fils al-Abbas (as), car elle a choisi la perpétuité dans cette vie et dans l'au-delà.

 

Jusqu'à nos jours, et malgré tout ce que nous entendons comme faux slogans lancés par l'Occident, la femme n'est qu'une marchandise à échanger. Lorsque nous lisons les statistiques, nous constatons que notre monde est une jungle qui n'a jamais respecté et ne respecte toujours pas la femme.

 

Un destin final

Le Coran nous dessine une autre image, digne de réflexion. Allah dit dans ce verset : « Ô vous qui avez cru ! préservez vos personnes et vos familles, d'un feu ardent dont le combustible sera les gens et les pierres »

Il est rapporté de l'Imam al-Sadîq (as), qu'il a dit : « lorsque ce verset est descendu, un des musulmans a commencé à pleurer en disant : "je suis incapable à l'encontre de moi-même, comment pourrais-je être encore chargé de ma famille!" Le Prophète Mohammad (sawas) lui dit : "le peu te suffira. »

Dans ce hadith le Prophète lui demanda d'ordonner à sa famille d'accomplir ce qu'il accomplissait lui-même, comme la prière, le jeûne, faire du bien, interdire le mal etc ….

Un autre hadith rapporté du Prophète (sawas) : « encouragez-les à faire de bons actes, avant qu'elles ne vous ordonnent d'en faire de mauvais ».          

Dans un autre verset encore : « dis : les perdants sont ceux qui, au jour de la Résurrection auront causé la perte de leurs propres âmes et celles de leurs familles ».

Pourquoi, dans ces deux versets, cette similitude existe-elle ? Pourquoi les familles envisagent-elles le même destin que leurs pères de famille ?

Cette vision coranique montre que la conduite d'une famille est influencée par celle du père . Il lui incombe une grande responsabilité, celle de garder la foi au sein de sa famille. Par contre, s'il se montre insouciant et négligent, il conduira sa famille à un destin très dangereux et fatal.

Il s'avère donc qu'aucune chance n'existe pour fuir ce destin, à moins que l'homme ne dispose de moyens de salut dans l'au-delà. 

La contraception

Nous avons dit que l'un des buts du mariage est d'avoir une bonne progéniture, pour préserver l'espèce humaine. L'Islam a interdit tout essai qui vise à mettre fin, illégitimement et illégalement, à cette question ([1]).

La contraception est l'un des moyens efficaces pour stopper la grossesse et donc réduire la progéniture. Cela devient même une culture qui n'épargne aucune société, et les diverses manières de faire se multiplient de jours en jours.

L'avortement qui est légalisé dans plusieurs pays, à l'ombre de faux prétextes, constitue un facteur dangereux qui menace les sociétés et leur survie. Mais qui est visé en premier par ce fait ? C'est la femme. Lorsque la femme se marie, la première chose à laquelle elle s'intéresse c'est d'engendrer. Elle voit ainsi s'épanouir sa féminité et le but pour lequel elle a été créée. Mais lorsque le mari, la société et les lois civiles l'empêchent d'exercer ce rôle par excellence, suite à telle ou telle raison, elle perd alors une partie de son affection envers cette société.

L'idée de limiter la progéniture est une tentative désespérée faite par les ennemis de l'humanité. Mais ce qui est pire encore est que cette idée s'est infiltrée au sein de nos sociétés islamiques. Alors que le Coran déclare dans plusieurs versets qu'il encourage et promeut cette question, à condition qu'elle soit bien réglementée.

La menace la plus dangereuse à l'encontre de la société islamique, est de croire aux idées malsaines que l'Occident nous présente sous plusieurs formes.

En guise d'exemple, en France, dès son lancement en 1960, la direction du Mouvement français pour le planning familial donne le feu vert pour l'importation et la vente de produits anticonceptionnels. « En quelques années, constate Isabelle Friedmann dans son livre, le Planning familial a su créer un état de fait ». Le mouvement compte 100 000 adhérents dès 1965. Dans les cent centres et permanences, 450 médecins prescrivent alors des contraceptifs illégaux.([2])

Cela montre évidemment que l'Occident veut tuer chez les femmes cette volonté, en prétextant que la progéniture l'empêche de vivre sa vie, l' empêche de travailler, de se développer et qu'elle doit choisir cette voie. Quel camouflage exercent donc les ennemis de la femme? Jusqu'à quand la femme devra-t-elle vivre un scénario de captivité déjà écrit pour elle ? En fait, ces ennemis jouent un double rôle. Veulent-ils l'affranchir d'une servitude, pour en revivre une autre ?

L'Islam ordonne à la femme occidentale et musulmane, de se libérer de ces chaînes accablantes. Il veut lui montrer les voies de la vérité, sans les falsifier.

Lorsque la société est immune contre toute idée intruse, qui n'a aucun fondement islamique, lorsqu'elle trouve en l'Islam son unique abri, elle résiste, sans se montrer faible, contre cette guerre médiatique.

Mais lorsque ces idées se fixent dans nos sociétés, il sera alors impossible de les arracher, car elles ont trouvé un terrain fragile pour croître.

[1] ) cette question est largement discutée dans le fiqh islamique, selon la manière par laquelle on veut arrêter la grossesse. Voir les avis des fuqahas à son sujet. 

[2] )  Sophie Chauveau, dans la revue Femmes, Genre, Histoire, 2003  

N.B. Pour relire les premiers textes de ce sujets : voici les liens

https://imamhussain.org/french/32823

https://imamhussain.org/french/32861

https://imamhussain.org/french/32927

https://imamhussain.org/french/33042

https://imamhussain.org/french/33407

Jaafar Sadeq