Son nom : Sayyedah Zaynab Bint al-Imam \'Alî Ibn Abî Tâleb (as)
Ses surnoms, Epithètes et Titres: Al Abîda, Umm Kalsum, Umm Hassan, As-Siddîqa As-Soghra, Zaynab Al-Kûbra, Al-Aqila, Umm Al-`Awâjiz (La Mère des indigents), Aqîlatu Banî Hâshim, Umm Hâshim (Mère des Hachémites) car elle prit soin de la Famille du Prophète (sawas) après la tragédie de Karbala, Ra’îsat Ad-Dîwân (Présidente du Conseil), la fille de l\'Infaillibilité..
Sa date et lieu de naissance:
Jumâda al-Ulâ, l’an 5 de l’Hégire à Médine al-Munawar.
Sa Mère, son époux et ses enfants:
Sa mère est Dame Fâtimah az-Zahrâ (as), la fille du Messager d’Allah (sawas), son mari est Abdullah Ibn Jafar, et ses enfants sont \'Alî, `Abbâs, `Awn et Muhammad —, ainsi qu\'une fille — Umm Kulthûm.
Pourquoi elle a été surnommée Umm al-Maçâ’ib?
En fait elle a été surnommée Umm al-Maça\'ib, parce que la tragédie du martyre de son grand-père, le Prophète (sawas), de sa mère Fâtimah az-Zâhra (as), de son père le Prince des Croyants (as), et de ses frères les Imams Al-Hassan (as) et Al-Hussein (as) se sont déroulés sous ses yeux.
Son rôle à Karbala:
Elle eut un rôle très important dans la tragédie de Karbala, elle s’occupa de l’Imam Zayn al-Abidin (as), contrôla les états de son frère, l\'Imam Al-Hussein (as), de temps en temps, et géra les affaires familiales. Et ce qui est remarquable, c’est qu’à l’époque bien qu\'elle soit mariée avec Abdullah Ibn Ja\'far ibn Abî Tâlib, elle avait choisi de rester aux côtés de son frère Al-Hussein (as), et son mari, qui regrettait de ne pouvoir se joindre à lui du fait qu\'il était aveugle, l\'avait accepté et proposé d\'envoyer ses fils Muhammad et \'Awn auprès de leur oncle, avec elle, ce qu\'elle avait accepté.
Le 11e jour du mois de Muharram, Umar Ibn Sa\'d avait ordonné de transporter les femmes et les enfants à Kufa. A leur arrivée, Sayyedah Zaynab (a) prononça un discours au gens de Kufa dont Bachir b. Khozeim Assadi l’a décrit en disant : \ J’ai regardé Zaynab bint \'Alî (as) ce jour-là, je jure par Dieu, je n’ai vu plus éloquent qu’elle, comme si ses paroles sortaient de la bouche d’Amir al-Mu’minîn (as), elle fit signe aux gens de se taire. Elle a dit : «Ô peuple de Kufa, ô peuple de la duperie et de la trahison, vous vous lamentez pour nous ! Que jamais ne tarissent vos larmes, que jamais ne se taisent vos supplications. Vous êtes semblables à celle qui défait le fil de son fuseau après l\'avoir solidement tordu».
A Châm :
Ubayd Allah Ibn Ziyad, le gouverneur de Kufa, avait envoyé Zaynab (as) avec les prisonniers d\'Ahl-lul-Bayt (as) sous l’ordre de Yazid, ayant transporté la tête de l’Imam Al-Hussein (as) et les autres têtes à Châm. Lorsqu’ils étaient entrés chez Yazid, il avait demandé la tête de l’Imam Al-Hussein (as), et l\'avait posé entre ses mains. Et lorsque Zaynab (as) avait vu la tête de son frère (as), elle avait crié : «ô Hussein, ô le bien-aimé du Messager d’Allah, le fils de Fâtimah». En conséquence, tous les gens qui étaient présent en place, y compris Yazid s\'étaient tus.
Elle s’était également adressée à Yazid en ces termes bien connus: «Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Allah que nous adressons nos plaintes. Allah ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Allah, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées que tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction d‘Allah soit sur les injustes. Gloire à Allah qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde. Il est Tout Puissant et Tout Miséricordieux, Allah nous suffit ! Quel excellent Protecteur !»
Nous complèterons, dans d\'autres articles, le rôle immense de Sayyidah Zaynab (as), la fille de l\'Infaillibilité, si Allah le veut.
Elle fut ensuite envoyée à Médine. Aussitôt arrivée, elle se dirigea vers le tombeau de son grand-père. On rapporte l’avoir vue accrochée à la porte de la mosquée du Prophète, les larmes coulant sur les joues appelant : « Ô grand-père je t’annonce le martyr de mon frère Al-Husayn ». Elle se mit ensuite à raconter aux habitants de Médine les événements amers qui se déroulèrent à Al-Kûfah. Ceci suscita l’inquiétude du gouverneur de Médine qui avertit Yazîd contre le danger de sa présence dans les terres saintes. On demanda alors à Dame Zaynab de choisir une autre contrée que celle de son grand-père pour s’y installer. Elle choisit l’Égypte.
En Sha`bân de l’an 61 A.H., six mois après le martyr de son frère, Dame Zaynab arriva en Égypte. Elle fut accueillie par une fine délégation qui pleura en essayant de la consoler. Dame Zaynab ne put alors empêcher ses larmes de couler et récita le verset : « Ceci est ce que le Tout Miséricordieux avait promis et les Messagers avaient dit vrai. »
Le gouverneur lui offrit une demeure à Al-Hamrâ’ Al-Quswâ où elle s’installa finalement honorée et respectée. Les Égyptiens ne cessèrent d’affluer vers sa noble demeure, lui demandant des invocations et écoutant les hadiths qu’elle narrait et les bonnes mœurs qu’elle prêchait.
Dame Zaynab resta dans cette demeure pendant moins d’un an au cours duquel on ne la vit que dévouée à son adoration, son jeûne, son dhikr et sa récitation du Coran. Elle tomba ensuite malade et sut par la lumière de son Seigneur qu’il s’agissait de la maladie de sa mort. On proposa de lui convoquer un médecin mais elle répondit : « Ô gens ! Nous ne sommes pas de ceux qui aspirent à l’ici-bas et souhaitent y rester. La meilleure rencontre pour nous, descendants du Prophète — paix et bénédictions sur lui — est la rencontre avec notre Seigneur. En plus, le médecin n’avancera ni ne reportera ma fin. Son remède n’est qu’un tranquillisant alors que la fin prédestinée devra arriver ».
Des yeux veillèrent et d’autres s’endormirent,
pour des choses qui arriveront ou qui n’arriveront pas….
Un Seigneur t’ayant hier suffi,
te protégera certes de ce qui arrivera demain…
Chasse donc tout souci de ton âme autant que possible,
car avoir des soucis serait une folie.
Sayyida Zaynab (as)
Combien a-t-Il de douceur cachée
dont la subtilité échappe à la raison de l’intelligent…
Et combien de prospérité arriva après l’adversité
mettant fin à la misère du cœur attristé…
Et combien de choses t’inquiètent le matin,
alors que la bonne nouvelle te parvient la nuit…
Si un jour tu te trouves en adversité,
aie confiance en l’Un, l’Unique et le Haut…
Et prends le Prophète comme intercesseur car tout serviteur,
est certes secouru par l’intercession du Prophète…
Et ne t’inquiète guère si un malheur arriva,
car combien a-t-Il de douceur cachée.
Sayyida Zaynab (as)
Le poète égyptien Ahmad Mûsâ `Afîfî a composé pour elle ces vers, devenus très populaires:
Ô Umm Hâshim, cet amour est porté, par un passionné épris comme il ne l’a jamais été... Dans tes jardins, on le voit étreignant les portes, collant à ses murs et touchant ses pierres... Me voici venu présenter la quintessence de mon cœur, chez toi sans récompense ni ennui... Au fond du cœur, voici mon amour infini, qui restera entier tant que je serai vivant...*
sources
bostani.com
*islamophile.org
Alî Shalabî, Ibnat Az-Zahrâ’ : Zaynab (La fille d’Az-Zahrâ’ : Zaynab), Haut conseil des affaires islamiques, Égypte, 2004.
Ma’mûn Gharîb, Batalat Karbalâ’ : As-Sayyedah Zaynab (L’héroïne de Karbalâ’ : Dame Zaynab), première édition, le Caire, 1999.
Vérification par Sylvie Gérard-Fontane
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