Dans une interview exclusive avec le penseur chrétien Antoine Bara: suivre la voie bénie d'Al-Hussein 'as) produit la gloire et la fondation de la justice

 

Alors qu'il assistait au Septième Festival Mondial du Printemps du Martyre à Karbala, le penseur et écrivain chrétien Antoine Bara fut invité par HUSSEIN RENAISSANCE. Une interview fut réalisée avec lui pour l'interroger sur les questions générales concernant sa vision sur la situation dans la région, et sur ce que cet auteur distingué peut offrir de conseils aux intellectuels et aux hommes de pensée et de créativité , et sur des aspects de sa vision sur la Renaissance Husseinite:

 

HUSSEIN RENAISSANCE: La politique affecte négativement les articulations de la vie , est-ce que les activités culturelles et intellectuelles peuvent réparer ce que la politique a corrompu?

 

Antoine Bara: Oui, parce que la culture est la seule qui puisse servir les âmes tombées sous l'influence de la tension politique, sociale et idéologique. La plupart des sociétés les plus civilisées ont cristallisé leurs objectifs à l'aide des personnalités intellectuelles conduisant, par leur vision brillante, les classes ordinaires de la société qui ont besoin du développement des connaissances et de la clarification des tâches et des objectifs qui leur sont assignés.

 

HUSSEIN RENAISSANCE: Quel est votre conseil pour les intellectuels en général?

 

Antoine Bara: Mon conseil pour les intellectuels à cette époque, c'est l'adoption de l'objectivité dans le traitement des événements et des faits. Les tendances  personnelles corrompent l'opinion: on doit se concentrer sur les questions clés qui concernent la société, et s'éloigner de la personnalisation des choses, pour que la parole ne devienne pas étroite ni introvertie.

La clé, c'est la réflexion collective et le  recours  à la rationalité. Le cultivé doit s'adresser à la société dans ses différentes catégories, et présenter sa vision pacifique dans un style facile pour le récepteur quel que soit son niveau de développement cognitif. Et c'est une grande responsabilité dont le cultivé doit comprendre l'importance, spécialement dans l'étape actuelle que la région traverse.

 

HUSSEIN RENAISSANCE: Quelle est votre vision de la Renaissance Husseinite? Comment l'Imam Al-Hussein (as) a-t-il incarné les spécificités du leader et de l'homme révolté contre l'injustice? Que dites-vous des objectifs et de la grandeur de cette Renaissance?

 

Antoine Bara: La Renaissance Husseinite est intégrée dans sa carrière et ses enseignements, et si certains disent faussement que la révolution de l'Imam Al-Hussein (as) est une sédition , c'est une parole rejetée parce que les arguments les plus élémentaires dans cette question disent que Yazid n'est pas un successeur (calife) pour les musulmans, mais qu'il a pris le califat par la force , la ruse et l'argent après la mort de son père.

 

Et même, je pense que la ligne de l'approche de l'Imam Al-Hussein (as) dans toutes les questions humanitaires, et pour les différentes religions et sectes, est une voie bénie  ne produisant que la gloire et la grandeur et la fondation de la justice, et que quiconque rejette les idéaux et les enseignements fondés par L'Imam Al-Hussein (as), rejette les principes de l'Islam.

 

En ce qui me concerne, je décris Al-Hussein (as), dans mes écrits, comme  «la conscience des religions» parce qu'il représente la conscience de la foi islamique et la foi islamique est l'un des trois messages monothéistes divins que Dieu a envoyé: trois et pas un, car ils viennent progressivement afin que l'humanité les comprenne.

 

HUSSEIN RENAISSANCE: Quelle est votre impression au sujet de la situation générale en Irak pendant cette visite?

 

Antoine Bara: Nous remarquons que la vie paraît ordinaire, se dirigeant vers le calme, à cause de la conviction du peuple de la nécessité de travailler pour l'avenir de l'Irak. Dans la période écoulée, il y avait ceux qui ne voyaient pas l'image réelle ou qui voyaient une image trompeuse et qui, plus tard, ont trouvé que le travail d'équipe est meilleur que le travail individuel, car le travail d'équipe sert la famille, les amis et la société, puis ensuite la construction du pays.

 

Ainsi, une conviction est née chez  de beaucoup de gens, que les groupes qui travaillent individuellement ou se regroupent dans leur sphère étroite,  travaillent à détruire  le pays, et que le dommage serait d'inclure tout le monde, et  que tout différend peut être résolu par le dialogue, car la violence n'engendre que la contre-violence et s'engager dans ce cycle se traduirait par un échec pour tous, sans aucun doute.

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