Amis de l islam

De nombreuses personnalités, étrangères à l’Islam, ont cependant par certaines de leurs oeuvres ou de leur paroles contribuées à mettre en lumière la grandeur de l’Islam et/ou la noblesse de caractère de son prophète Muhammad (PBSL). Voici donc un aperçu des grandes personnalités non musulmanes ayant témoigné leur sympathie vis-à-vis de l’Islam.

 

Victor Hugo : écrivain Français (1802-1885)

 

Victor Hugo est un écrivain français considéré comme l’un des plus éminents de la langue française. Il est connu que les opinions religieuses de Victor Hugo changèrent sensiblement au cours de sa vie. Dans sa jeunesse, il s’identifiait en tant que catholique pratiquant, et éprouvait du respect pour l’Eglise et son autorité, puis il se détacha progressivement de la pratique religieuse, pour s’intéresser au spiritisme... De son intérêt pour l’Islam on ne connaît de lui malheureusement que le fameux poème intitulé « L’an neuf de l’Hégire », composé en 1858, et qui rend hommage au prophète Muhammad (PBSL) :

L’AN NEUF DE L’HEGIRE

Comme s’il pressentait que son heure était proche,Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;Il marchait en rendant aux passants leur salut ;On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eûtA peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;Il s\'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,Se souvenant du temps qu’il était chamelier.Il songeait longuement devant le saint pilier ;Par moments, il faisait mettre une femme nueEt la regardait, puis il contemplait la nue,Et disait : « La beauté sur terre, au ciel le jour. »Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge de d’amour,Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.Il avait le front haut, la joue impériale,Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.Si des hommes venaient le consulter, ce jugeLaissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,Ecoutait en silence et parlait le dernier.Sa bouche était toujours en train d’une prière ;Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de jeûne,Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus jeune.A soixante-trois ans une fièvre le prit.Il relut le Coran de sa main même écrit,Puis il remit au fils de Séid la bannière,En lui disant : \' Je touche à mon aube dernière.Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui.\' Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennuiD’un vieux aigle forcé d’abandonner son aire.Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;Et l’étendard sacré se déployait au vent.Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;\' Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ;La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand.Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. \'Un cheikh lui dit : \' o chef des vrais croyants ! le monde,Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut ;Le jour où tu naquit une étoile apparut,Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. \'Lui, reprit : \' Sur ma mort les Anges délibèrent ;L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vousMal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tousQu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe ;Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me frappe. \'Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.Une vieille, tondant la laine d’un mouton,Assise sur un seuil, lui cria : \' Dieu t’assiste ! \'Il semblait regarder quelque vision triste,Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : \' voilà,Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ;Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.Il est né d’une Vierge aspirant une rose.Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;O vous tous, je serais bien vite dévoréSi dans l’obscurité du cercueil solitaireChaque faute engendre un ver de terre.Fils, le damné renaît au fond du froid caveauPour être par les vers dévoré de nouveau ;Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en bas,Et le mal dans ma bouche avec le bien alterneComme dans le désert le sable et la citerne ;Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants !Tenu tête dans l’ombre au x Anges effrayantsQui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,Et, comme je sentais en moi la vérité,Je les ai combattus, mais sans être irrité,Et, pendant le combat je criais : \' laissez faire !Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !Quand même, se ruant sur moi, mes ennemisAuraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,Ils ne me feraient point reculer ! \' C’est ainsiQu’après avoir lutté quarante ans, me voiciArrivé sur le bord de la tombe profonde,Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore ;Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodiguaLes lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,Les perles à la mer et les astres à l’ombre,Peut bien donner un peu de joie à l’homme sombre. \'Il ajouta ; \' Croyez, veillez ; courbez le front.Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resterontSur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;Presque personne n’est assez pur de péchésPour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,En priant, que vos corps touchent partout la terre ;L’enfer ne brûlera dans son fatal mystèreQue ce qui n’aura point touché la cendre, et DieuA qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept dieux,Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !Ils auront des souliers de feu dont la chaleurFera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.La face des élus sera charmante et fière. \'Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :\' O vivants ! Je répète à tous que voici l’heureOù je vais me cacher dans une autre demeure ;Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages. \'La foule s’écartait muette à son passage.Il se lava la barbe au puits d’Aboufléia.Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,Disant : \' Mieux vaut payer ici que dans la tombe. \'L’œil du peuple était doux comme un œil de colombeEn le regardant cet homme auguste, son appui ;Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,Et passèrent la nuit couchés sur une pierreLe lendemain matin, voyant l’aube arriver ;\' Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,Tu vas prendre le livre et faire la prière. \'Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;Il écoutait pendant qu’Aboubékre lisait,Et souvent à voix basse achevait le verset ;Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.Et l’Ange de la mort vers le soir à la porteApparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.\' Qu’il entre. \' On vit alors son regard s’éclairerDe la même clarté qu’au jour de sa naissance ;Et l’Ange lui dit : \' Dieu désire ta présence.- Bien \', dit-il. Un frisson sur les tempes courut,Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.

Alphonse de Lamartine : écrivain et homme politique Français (1790-1869)

 

Lamartine, lors de ses voyages en Europe, eut l’opportunité de visiter la Turquie, durant le sultanat d’Abdülmecit 1er. Il fut d’ailleurs admis à la cour de l’empereur Ottoman, et s’arrêta quelque temps à la cite d’Aydin. Il entreprit alors d’écrire un livre, l’Histoire de la Turquie (1854), dans lequel il eut entre autre, les propos suivants à l’égard du prophète de l’Islam (PBSL) :

« Jamais homme ne se proposa volontairement où involontairement un but plus sublime puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie.

Jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l’Islamisme, prêché et armé, régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu, la Perse, le Korassan, la Transoxiane, l’Inde occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique Septentrionale, plusieurs îles de la Méditerranée, l’Espagne et une partie de la Gaule.

Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ?

Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes.

Il a fondé sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes les races, et il a imprimé pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane la haine des faux dieux et la passion du Dieu un et immatériel(…).

 

Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand. »

source ; http://www.islamdefrance.fr/main.php?module=articles&id=164#