Le représentant de l'Autorité religieuse suprême appelle les dirigeants à donner satisfaction à l'ensemble de la population, plutôt qu'à la minorité qui leur est proche

Le représentant de l\'Autorité religieuse suprême Al-Cheikh Abdul Mahdi Al-Karbala\'ei a appelé les gouvernants et dirigeants d\'Iraq à satisfaire les besoins de la majorité populaire, et non à servir la minorité proche du gouvernant, même si cette minorité appartient à son parti, ou à ses proches, ou aux riches, ou encore aux cercles d\'influence, ou même aux cercles mondains et autres.

Al-Cheikh Abdul MahdI Al-Karbala\'ei a dit dans le deuxième Sermon de la Salat du Vendredi 14 Rajab 1437  Hijra (22 Avril 2016): \ La majorité des gens est chargée du fonctionnement et de la vie de la société, de défendre leur pays et de préserver ce qui est saint. Ainsi cette majorité du peuple garantit-elle la dignité des citoyens et œuvre-t-elle davantage que tout autre; elle aime le pays et se donne infiniment pour lui. \

Il a ajouté: \ O frères et sœurs, voici un autre extrait du Traité que l\'Imam \'Alî Ibn Abî Tâlib, l\'Émir des Croyants (as), confia à Malik Al-Ashtar,  transmettant aux gouverneurs et aux politiciens des principes importants par lesquels la stabilité politique, la règlementation des affaires des administrés, la réalisation de la justice ainsi que le progrès pour l\'ensemble de la société sont assurés:

L\'Émir des Croyants dit: \Que tu sois juste envers ton âme, envers ta proche descendance et envers celui auquel tu es fortement lié dans ta famille, à l\'égard du droit d\'Allah et de celui des gens. Et si tu ne le fais pas, tu seras oppresseur des  serviteurs d\'Allah et de l\'Humanité, et celui qui les opprime sera l\'adversaire d\'Allah, et de ses serviteurs. De ce fait Allah réfutera l\'argument de Son adversaire et le considèrera comme un ennemi rentré en guerre contre Lui  jusqu\'à  ce qu\'il se déclare repentant et demande pardon. Rien ne prive de la faveur d\'Allah et ne hâte sa vengeance autant que  l\'oppression, car  Allah est Attentif aux opprimés et connaît bien les oppresseurs qu\'IL punit très sévèrement.

Que les choses que tu aimes le plus résident dans la vérité et la justice et  qu\'elles apportent satisfaction au peuple car le mécontentement de la majorité de la population  domine le contentement des privilégiés et le mécontentement de la minorité privilégiée se désagrège dans le contentement de la majorité populaire.\ Ce que l\'Émir des Croyants (as) veut dire quant à faire justice à l\'égard du droit  d\'Allah, c\'est obéir à Ses ordres et  renoncer à ce qu\'Allah interdit, tout cela étant rétribué par une grâce. Allah nous accorde des faveurs innombrables et ce n\'est pas juste de Lui désobéir et de dédaigner Ses faveurs. Que nos esprits ne soient satisfaits qu\'en s\'ouvrant aux vérités de la religion et aux connaissances de la guidance et ainsi nous adorons Allah par ce qu\'Il aime et ce qu\'Il veut. L\'Émir des Croyants (as) rappelle aussi qu\'appliquer la justice et exalter la vérité étaient les buts pour lesquels Allah a envoyé les prophètes et les messagers afin que les gens vivent en toute justice et dans l\'égalité. C\'est par la justice que les règles demeurent et que les gens ressentent le goût de la vie, son sens et son principe,  outre l\'aménagement du territoire et le développement des personnes. Faire justice à l\'égard du droit des gens signifie les juger à égal traitement, en toute justice et en leur attribuant leur juste part même si l\'on doit prélèver sur notre propre part et la part de nos proches sans distinction, ni préférences,  ni privilèges pour quelques-uns, sans donc se considérer meilleur que l\'autrui, soi-même ainsi que sa famille, pour s\'octroyer fortune et argent au détriment de quiconque. Il est naturel que cela ne soit pas toujours facile car l\'homme a toujours tendance à se privilégier lui-même ainsi que ses proches plutôt que les autres, à l\'exception de ceux qui ont l\'espérance et la crainte révérencielle envers Allah. De ce fait, il est rapporté de l\'Imam As-Sadiq (as): \La meilleure des œuvres, est de faire justice à ton âme à l\'égard du droit des gens jusqu\'à les satisfaire comme tu le ferais pour toi-même\.

 

 

Vérification par Sylvie Gérard-Fontane

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